Chacune de ces trois murales photographiques en relief et de grand format se présente comme la fiction d’une vue aérienne construite à partir de multiples fragments de photographies, puisés à même une banque d’images de vues aériennes fictives réalisées antérieurement. Par ce travail de fragmentation et d’assemblage naissent des paysages abstraits fictionnels où sont mis en valeur les effets de texture, de planéité ou de perspective, et de couleur des fragments. Ces assemblages photographiques portent une réflexion sur les frontières entre l’abstraction et la figuration, dans la mesure où la surface entière de l’image est traitée comme une mosaïque dont le caractère fragmentaire est signalé par l’usage de morceaux de ruban gommé bleu. La murale ne fait ainsi sens que depuis une certaine distance, de manière à engager le spectateur à se questionner sur la nature construite du paysage.